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mardi 13 novembre 2018

Libération du 11 novembre

"LIBÉRATION", c'est ne nom que j'ai donné à cette nouvelle Pierre-formance qui vient de se tenir au palais des congrès de Tours,  en cette journée de commémoration du 11 novembre .

Certains se souviendront de cette cariatide que je venais de sculpter. On en aura suivi la réalisation sur Facebook; mais personne ne m'aura demandé pourquoi elle portait une pierre sur l'épaule...

Mais avant d'en révéler davantage, voici un petit retour en arrière pour (re)découvrir les étapes de réalisation de cette statue:

1 tonne de pierre de Tervoux, un calcaire ferme du Poitou, et assemblage des deux blocs avec colle et solides goujons

De l'esquisse aux gravats: comment le bloc à trouvé silhouette humaine

La sculpture partie en ballade sur le salon Amboi'zen, les 13 et 14 octobre


... Et voici l'oeuvre finie, juste avant la Pierre-formance au palais des congrès de Tours:





La lourde charge pesant sur la délicate épaule




Quelle signification fallait-il donner à cette pierre? La réponse est venue quand j'ai repris mes outils pour tailler devant le public... Observez plutôt:



Plus de lourd rocher pesant... juste de belles mèches de cheveux!


La pierre sur la frêle épaule de la cariatide a bien disparu au profit d'une chevelure souple et abondante... Mais quel lien me direz-vous peut-on faire avec la commémoration du 11 novembre 1918? Pourquoi ai-je sculpté une femme et non un "poilu"? Parce qu'avec un siècle entier passé à entretenir les conflits de la culpabilité, ce n'est plus un homme souffrant que je souhaite représenter... Ça nous n'en manquons pas! Cette femme légère, au contraire, c'est notre humanité libérée du poids des lourdes mémoires négatives... Elle est l'humanité qui s'éveil enfin après un mauvais rêve.

Puisse la beauté et l'harmonie être retrouvées.



Cette oeuvre est disponible à la vente, pour en savoir plus cliquez ici.


mercredi 27 juin 2018

Un grand MERCI


Une sculpture n'a pas vraiment de valeur en soi... Elle était pierre et devient gravats. Sa beauté existait déjà avant et existera toujours au delà. Simplement, ce trait d'union que représentait l'oeuvre entre l'éternel et les hommes s'est effacé.

Sculpter puis installer sa statue sur la scène de la vie, c'est comme participer à une pièce de théâtre: on pose un décor et on observe comment la vie évolue avec. Arrivée en janvier, elle connu les premières neiges; un inconnu très bien veillant s’inquiéta d’ailleurs qu'elle ne prenne pas trop froid en la couvrant d'un petit gilet! Au printemps, un photographe s’éprit d'elle... Mais la statue resta de marbre! C'est  finalement pour un individu infiniment plus maladroit, qu'un soir de coupe du monde, elle perdit la tête.

Pour l'avoir découvert brisée par terre, ce qui m'a ému ce fut surtout les nombreux messages de tristesse, d'indignation et de regrets que l'on m'a apportés aussitôt très spontanément. Ma statue était déjà devenu un peu leur statue, elle avait commencé à prendre vie et elle était un peu plus que de la pierre. 

Si le rêve d'un sculpteur est de donner vie à la matière, alors je peux être heureux qu'elle ai su prendre autant de valeur. 

Merci à Marie-Claude qui aimait à suivre les saisons en photographiant la statue

Merci à Bénédicte pour avoir pris et diffusé cette charmante photo

Merci à Joël Lété pour ce magnifique portrait